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07 décembre 2020
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Entretien avec Apolline, coordinatrice de l’écomusée d’Alzen.    

Peux-tu nous dire quel est ton rôle à l’écomusée d’Alzen ?   

Je travaille ici depuis l’automne dernier et je suis coordinatrice en charge des animations et des activités.   

Depuis quand l’écomusée existe-il ?    

La structure date du début des années 2000. La partie liée au tourisme est l’écomusée mais nous avons d’autres casquettes puisque, par le biais d’une association (CASTA), nous gérons des chantiers d’insertion : entretien d’espaces verts, restauration scolaire dans 6 communes du Couserans, service traiteur dans l’évènementiel et une table paysanne ouverte au public en Juillet-Aout dans l’enceinte de l’écomusée. La ferme que l’on voit aujourd’hui est une ancienne ferme de montagne, celle d’Albert et Sidonie, frère et sœur, anciens fermiers qui, n’ayant pas d’héritier direct, ont légué le bien d’une vie à la commune à condition que tout soit gardé dans l’état. Volontés respectées par le maire de l’époque, André Rouch. C’est ainsi que le lieu fut baptisé Eco (le lieu en grec) -Musée d’Alzen.   

A qui s’adresse le lieu, que peut-on y voir et y faire ?  

Nous accueillons des enfants de 0 à 99 ans ! Les familles visitent l’ancienne maison d’Albert et Sidonie où tout est “dans son jus” ! Les lits sont faits, les chambres rangées et le temps semble s’être arrêté. L’endroit vibre d’une façon si spéciale qu’on pourrait presque croire qu’ils y sont encore ! C’est instructif, ça témoigne du passé et en même temps c’est émouvant car on rentre dans l’intimité de personnes que l’on n’a jamais rencontrées. La partie ferme est quant à elle est bien vivante ! Vaches, veaux, poules lapins et cochons feront la joie des enfants avec toujours la même idée : des races anciennes et peu répandues dans l’agriculture actuelle (vache de race Casta, brebis Castillonnaises, etc.). L’été, nous proposons des visites guidées ainsi qu‘un atelier quotidien du lundi au vendredi, où petits et grands apprendront à confectionner leur fromage, leur pain, fabriquer leur chocolat ou, dans un autre style, partir en balade contée aux anciennes estives d’Alzen.  

Comment définiriez-vous votre identité ?   

Notre devise :  toucher le passer, goûter le présent, sentir l’avenir. On a beau visiter une ferme des années 1900 c’est quand même très actuel puisqu’on montre qu’elle fonctionne encore, mais différemment. On est tout sauf un musée de “l’autrefois”. Certes on met en avant les traditions, des savoirs-faires anciens mais lorsqu’on apprend à faire son fromage ou son pain, on est bien dans le moment présent.  Le retour aux pratiques de nos ainés s’inscrit parfaitement dans l’époque où nous sommes et c’est ce qui nous anime ici à Alzen !   

Pourquoi l’Ariège, le Couserans comme lieu de travail ?  

Le développement territorial me passionne. Ma formation à Foix m’a fait poser mes valises ici ! Je suis originaire de la Vienne et en découvrant l’Ariège, le Couserans, j’ai rapidement su que je n’en repartirai pas : beauté des paysages, nature préservée et cadre de vie font que je me sens ici chez moi ! Je pensais arriver dans un territoire dit “reculé” mais je me trompais. Il y a bien sûr des coins isolés, mais le potentiel en développement économique, social, touristique est tel que mon travail quotidien y prend tout son sens.