« L’Écho des Montagnes » quand solidarité, artisanat et terroir s’unissent.

Au cœur du village de Castillon, dans le Couserans, une boutique pas comme les autres tisse des liens entre artisans, producteurs et habitants. Rencontre avec Clémence, membre fondatrice de « L’Écho des Montagnes », un projet né de la solidarité post-Covid et devenu un lieu incontournable pour consommer autrement.

Comment est née l’aventure de « L’Écho des Montagnes » ?

Tout a commencé presque par hasard, après la pandémie. Nous étions un petit groupe de 6 à 8 artisanes et productrices locales à participer à un marché de Noël. L’ambiance, l’énergie collective, l’enthousiasme du public… ça nous a donné envie d’aller plus loin. On s’est dit : « Et si on créait un lieu permanent, à notre image ? »

Avec le soutien de la mairie de Castillon, le projet a vite pris forme. Ce qui nous animait, c’était l’envie de faire ensemble, de créer un lieu collectif, vivant, et utile pour le territoire. Aujourd’hui encore, cette envie est notre moteur.

C’est donc bien plus qu’une simple boutique finalement ?

Exactement. « L’Écho des Montagnes », c’est un lieu de vie. Les gens y viennent pour acheter local, bien sûr, mais aussi pour discuter, découvrir des savoir-faire, participer à des événements. On y croise aussi bien des habitués que des touristes curieux.

On y retrouve de tout! De tout ! Des bijoux, des cartes illustrées, de la poterie, de la laine, mais aussi des produits du quotidien : fruits et légumes de saison, œufs, pain, pâtés… Et même du café ou des tisanes à prix libre. Ce sont les producteurs eux-mêmes qui fixent les prix, pour garantir une rémunération juste.

Tu étais toi-même artisane. Qu’est-ce que ce projet représentait pour toi ?

J’étais couturière, installée dans le Biros. J’ai découvert le plaisir de m’impliquer dans des projets collectifs via le monde de l’artisanat. « L’Écho », c’est pour moi un moyen concret d’agir dans le monde à ma manière, à mon échelle. C’est en cohérence avec mes valeurs : entraide, local, engagement.

Comment fonctionne l’association au quotidien ?

On fonctionne en bureau collégial : chaque exposant devient adhérent, et prend part aux décisions. Aujourd’hui, nous sommes une cinquantaine, principalement des producteurs et artisans locaux. Chacun verse un pourcentage de son chiffre d’affaires, ajusté selon son implication dans les permanences ou la vie de l’asso.

Ce modèle participatif nous permet de rester indépendants, tout en assurant une vraie solidarité entre nous. On apprend tous les jours à s’organiser, à coopérer, à gérer ensemble.

Vous organisez aussi des événements. Peux-tu nous en dire plus ?

Bien sûr ! Nous ne sommes pas qu’un lieu de vente. Nous organisons des marchés nocturnes, une foire de printemps, un marché de Noël, et même le vide-grenier du village. Ces événements mêlent artisans, food trucks, concerts… Ils renforcent le lien social et permettent aussi de soutenir financièrement l’asso.

Un dernier mot pour ceux qui ne connaissent pas encore « L’Écho des Montagnes » ?

Venez nous voir, poussez la porte. Vous y trouverez bien plus que des objets : des histoires, des gens passionnés, un esprit de coopération. C’est ça, « L’Écho des Montagnes » : un lieu qui fait du bien, à tous les sens du terme.