Certains anciens métiers ont disparu du Couserans, mais d’autres se perpétuent depuis des millénaires par la transmission des savoir-faire.

 Cela se fait grâce à des passionnés, d’ici ou d’ailleurs, qui sautent le pas et relancent des métiers à tisser la laine, sculptent le bois, extraient du marbre, fabriquent du papier, souvent à un rythme différent, mais pour l’amour des matériaux nobles.   

L’envie de faire, de perpétuer des traditions, des savoir-faire, de partager des expériences, de créer des objets, des bijoux, des sacs, des jouets aussi, des jeux, des vêtements, des sabots, des chaussures, des abat-jours, des figurines, des assiettes, des verres, des ceintures, en bois, en carton, en cuir, pierre, perles, papier, porcelaine, récup…   

Le « made in Couserans » c’est tout ça!  


Ramener un souvenir du Couserans fait-main, c’est partager bien plus qu’un souvenir, vous l’aurez bien compris…  Visitez nos boutiques d’artisans et découvrez ci-dessous quelques matières premières historiques en Couserans.

La laine

Le Couserans est une terre de pastoralisme et d’élevage. Pourtant la laine de mouton est encore souvent jetée, non par désinvolture mais parce que l’utiliser demande du temps et du savoir-faire.
Ici, une vingtaine de producteurs et d’artisans locaux ont choisi de s’investir dans un projet de revalorisation de la laine locale, en restructurant cette filière trop longtemps laissée à l’abandon.  
De la laine des troupeaux aux produits finis, découvrez le savoir-faire ariégeois, et plus largement pyrénéen, et la qualité de la laine remise au goût du jour !

L’association « Pyrénées Fils et Laines » est une boutique à découvrir à Saint-Girons, et elle propose également des ateliers de transmission de savoir-faire, ouverts à tous les âges et tous les niveaux.  

Le bois

Surexploitée jusqu’au début du XXe siècle, la forêt des Pyrénées Ariégeoises est aujourd’hui très présente. La forêt couvre la moitié de la superficie du Parc Naturel Régional et tend encore à progresser. Le PNR travaille avec ses partenaires à la connaissance, à la gestion et à la valorisation de cette ressource bois importante.

En parallèle, des artisans subliment cette matière noble :

  • Julien Feraud, à Oust, est un créateur de magnifiques luminaires bois !
  • Pascal Jusot, un des derniers sabotiers de France, fabrique et vend des sabots usuels autant que décoratifs. On peut visiter son atelier à Bethmale.
  • Nos petits marchés regorgent d’artisans du bois qui vous vendrons leurs créations uniques, dont le retour des fameuses toupies, en versions originales !
  • De jolis objets en bois, vous pouvez en acheter, mais aussi apprendre à en fabriquer, grâce aux bancs à planer et aux animateurs expérimentés du Pays des Traces, à Saint-Lizier.

Le marbre

Les Pyrénées sont réputées depuis longtemps pour la qualité et la beauté de leurs marbres. Le Couserans en fournit une diversité étonnante. Même si la plupart des carrières ne sont plus exploitées, certaines productions se poursuivent à échelle artisanale.

Parmi les marbres ariégeois, le fleuron est le « Grand Antique ». Il est solennel, d’un noir profond parcouru de grandes veines blanches. Un contraste étonnant qui le classe depuis des siècles parmi les plus beaux marbres du monde. Son exploitation, dans une carrière située près de Moulis, au lieu-dit Aubert, avait cessé en 1948. Elle a repris depuis 2014, exploitée par une société de design italien. Le Grand Antique est un marbre très dur, difficile à travailler, mais particulièrement robuste. On le trouve à Istanbul à Sainte Sophie, à Rome dans les Basiliques Saint-Pierre, Sainte-Marie Majeure, Sainte-Cécile, à Venise à Saint-Marc, à Paris dans l’Eglise Saint-Louis des Invalides, à Londres à la base du monument Saint Peter de Westminster, à Versailles dans le Salon de Diane…

Les journées du Marbre d’Aubert

Chaque année en été,  des sculpteurs viennent réaliser  sur place une oeuvre en marbre devant le public ou proposent des ateliers de sculpture. A l’occasion de ces journées, sont organisées des visites commentées de la marbrière.
Expositions, conférences, films, ateliers artistiques, apéro-concerts et spectacles dans la mabrière,  animent les journées. 
Au moulin d’Aubert vous trouverez dans notre boutique des bijoux et réalisations en marbre grand antique d’Aubert. 
Plus d’infos ici.

Le « Vert d’Estours » est l’autre marbre ariégeois très réputé, et encore exploité. Ce marbre est couleur ivoire, veiné de fines lignes vertes parallèles et ondulantes. On accède sous la carrière depuis Seix, en allant vers la vallée d’Estours (jolie rando). On retrouve ce marbre, renommé depuis l’époque romaine, dans de nombreux édifices dont la villa Chiragan (Martres-Tolosane), Saint Bertrand de Comminges, les Cloîtres de la Cathédrale Saint-Lizier et des Augustins à Toulouse.

Cette marbrière a repris une activité artisanale il y a quelques années, grâce à une entreprise familiale italienne. Un artisan local, Pierre Ménaspa, en fait même maintenant des souvenirs de Seix : pierres à whisky, échiquiers, à retrouver dans les boutiques et marchés locaux.

En Couserans, de nombreuses autres petites carrières de marbre donnaient des variétés de marbres colorés à Seix, Saint-Lary, Montégut, Balacet (une randonnée permet d’aller voir les mines de Balacet), Cazavet, Riverenert, Esplas-de Sérou, Castelnau-Durban.


Un livre à acheter dans nos librairies pour tout savoir : « Le Couserans reste de marbre« , Sans F., Fert D., Delgeilh M., Ondry J., Ortet A., (2016, réédité en 2019) – – Coll. Mémoire d’Ariège, Les Cartophiles ariégeois, 80 p.

Le papier

La fabrication du papier est un patrimoine culturel et industriel local majeur, qui reste une activité économique bien vivante en Couserans :

Le musée Aristide Bergès, à Lorp, présente toute l’histoire du matériau papier.
Lors de la visite, on apprend comment il est fabriqué et les innovations technologiques qu’il a permises : l’utilisation de la cellulose, de la pâte à papier, l’application dans des domaines inattendus comme la médecine, l’automobile, l’aérospatiale…

De l’histoire du papier aux utilisations les plus contemporaines du matériau, on découvre tour à tour le passé, le présent, la matière et la technique.

Musée Aristide Bergès

C’est le seul musée de France où l’on peut voir une ligne de fabrication contemporaine du papier en continu.